coup une étudiante, en indiquant la place du bout de son ombrelle.
On arrive à deviner ce qui s’est passé, et les promeneurs et les promeneuses en parlent tout bas. Quelques-uns demandent quel est celui qui a tiré sur le blessé.
« Il n’a pourtant pas une mauvaise figure, disent les uns.
— Hum ! » font les autres.
Il n’y a pas plus de médecin à Robinson qu’ailleurs : ce qui désespère l’aubergiste chez lequel la charrette est entrée, et qui voudrait bien se débarrasser de ce paquet sanglant.
On va le débarrasser.
Legrand dit :
« Je ne veux pas mourir ici. Qu’on me ramène à Paris. »
Collinet s’y refuse. Legrand insiste :
« Je t’en prie… je l’exige ! »
Où trouver une voiture où l’on puisse l’étendre ?
« Cet omnibus ? »
On fait marché pour la location de l’omnibus, tapissière fermée qui a amené les Parisiens à la fête et qui attend le soir pour les ramener. Il y a des bribes de bouquets qui traînent sur les banquettes. Il y a un drapeau sur l’impériale, et des pompons rouges à la tête des chevaux.
L’aubergiste fournit une paillasse. Un homme de l’endroit, qui cligne de l’œil en disant qu’il sait ce que c’est qu’un duel, offre un matelas ; une dame,