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Je frémis à l’idée de me trouver seul dans ce bureau vitré.

M. Maillart reprend en décachetant une lettre dans le tas et en me la montrant :

« Vous pourrez déjà faire une formule de circulaire à propos de cet article. Vous répondrez que la maison regrette beaucoup de ne pouvoir satisfaire à ces demandes… vous répondrez cela en termes qui ne fâchent pas les clients. »

Il sort.


Classer, pointer… ?

Je place ensemble les lettres qui ont trait au même article ; malheureusement, il est question d’un tas de choses, il y a beaucoup d’articles !

Je n’ai plus de place sur le pupitre, je suis forcé de me lever et d’en mettre sur ma chaise.

Je ne sais plus où écrire ma circulaire — celle qui doit être polie et ne pas fâcher le client.

Je commence :

« Monsieur, »

« C’est avec un profond regret que je me vois obligé (triste ministerium)…

J’efface « triste ministerium », et je reprends :

« Avec un profond regret que je me vois obligé de vous dire que votre demande est de celles que je ne puis… albo notare capillo, marquer d’un caillou blanc. »

Faut-il garder albo notare capillo ? M. Maillart verrait que je ne mens pas, que j’ai vraiment reçu de l’éducation, que je n’ai pas oublié mes auteurs.