réquisitionnera au nom de la République, dans le quartier en feu.
Il est huit heures et demie. — Point de nouvelles, pas d’orage dans l’air, pas d’affilié qui accoure !
Dix heures — Personne.
Minuit !… — Encore rien !
Mais c’est horrible de nous laisser ainsi sans nouvelles ! Ils ont eu le temps de revenir ! — Ils devraient être là pour nous dire qu’on a hésité, qu’on a eu peur, que les chefs et les hommes ont reculé, que nous sommes libres de rentrer chez nous, que ce sera pour une autre fois — pour les calendes grecques !
Il faut prendre un parti.
« Dispersez-vous, rôdez, je reste sous l’Odéon avec Collinet. »
Brave garçon. Il porte toujours les armes. Je le soulage un peu — nous sommes un arsenal à nous deux ! Si un sergent de ville nous arrêtait, ce serait Cayenne pour l’avenir, ou la fusillade peut-être pour ce soir même.
Des pas !…
Est-ce la police ? Est-ce un des nôtres ?
C’est un camarade — mais il ne sait rien.
« Hé ! Duriol ! D’où viens-tu comme ça ?