Que dira le juif ?…
Je n’ose reparaître, je descends les quais, je longe la Seine. Quand je reviens, il est minuit. Je pense qu’ils seront couchés !… Peut-être Legrand sera mort…
Ils sont couchés, Legrand est encore vivant ; mais Dieu seul — qui voit sa tête par la tabatière — Dieu seul sait ce qu’il a souffert ! Il me confie ses angoisses.
— Les heures étaient des siècles, vois-tu !
C’était mon tour d’être de lit, mais je me suis mis d’escalier pour être réveillé de bonne heure par la bonne qui nous gratte toujours les pieds en descendant.
Le ciel est tout pâle, la nuit est à peine finie. Je vais partir, descendre à pas de loup, éviter Turquet, fuir l’usurier ! Ce soir, j’aurai l’argent, mais, ce matin que leur répondrais-je ?
Quelle journée !
J’ai vu Entêtard. Je me suis avancé pour lui parler.
« Trop, trop pressé en ce moment !
Il m’a éloigné d’un geste rapide…
— Ce soir, alors ?
— Oui, oui ! ce soir, ce soir !… » et il a disparu.
Six heures sont arrivées ! — Où est Entêtard ?…
Le cocher m’appelle…
Que faire ?
Le mieux est de ne pas donner prétexte à un re-