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Je fais l’enrhumé pour expliquer l’humidité de mes yeux et j’éternue pour cacher que j’allais sangloter.

Cela m’arrivera plus d’une fois.

Je couvrirai éternellement mes émotions intimes du masque de l’insouciance et de la perruque de l’ironie…


J’ai eu pour voisine de voyage une jolie fille à la gorge grasse, au rire engageant, qui m’a mis à l’aise en salant les mots et en me caressant de ses grands yeux bleus.

Mais à un moment d’arrêt, elle a étendu la main vers une bouquetière ; elle attendait que je lui offrisse des fleurs.

J’ai rougi, quitté ce wagon et sauté dans un autre. Je ne suis pas assez riche pour acheter des roses !

J’ai juste vingt-quatre sous dans ma poche : vingt sous en argent et quatre sous en sous…, mais je dois toucher quarante francs en arrivant à Paris.

C’est toute une histoire.

Il paraît que M. Truchet, de Paris, doit de l’argent à M. Andrez, de Nantes, qui est débiteur de mon père pour un M. Chalumeau, de Saint-Nazaire ; il y a encore un autre paroissien dans l’affaire ; mais il résulte de toutes ces explications que c’est au bureau des Messageries de Paris, que je recevrai de la main de M. Truchet la somme de quarante francs.

D’ici là, vingt-quatre sous !

Vingt-quatre sous, dix-sept ans, des épaules de lutteur, une voix de cuivre, des dents de chien, la