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mon élève. C’est en qualité de camarade que je suis entré dans l’entresol de la famille, et que j’ai pris la première demi-tasse ; c’est en qualité de préparateur au baccalauréat que je suis resté.

Je suis censé préparer Legrand au baccalauréat !

Je fais bien ce que je peux — lui aussi ! Il voudrait se débarrasser de cela, ramasser ce diplôme ! Et j’essaie de lui faire entrer cette bachellerie dans la tête, puisque je me connais mieux en bachellerie que lui, — moi nourri dans le sérail, fils de professeur, âne chargé des reliques des distributions !…

Je paie donc ainsi mon café, ma part de melon. Mon père et ma mère n’ont rien dit, parce que je ne fais pas baisser les prix des répétitions en buvant du café et en mangeant du melon.


Café Molière.

Nous allons au Café Molière.

Un café célèbre, le café de la jeunesse dorée. Là se trouvent toutes les têtes brûlées de la ville. Des garçons qui mangent leur fortune.

Je ne savais pas qu’il y eût cette race de gens dans ce pays.

Je n’aurais pas eu des évanouissements de courage et d’espoir si profonds, si j’avais connu ce monde inquiet et fiévreux — bourreaux d’argent, crèveurs de chevaux, entreteneurs de filles, crânement batailleurs et duellistes.

Je ne puis pas vivre toujours dans ce milieu — je