« Citoyens, je vous apporte le mot d’ordre de la résistance. — « Ne pas se lever ; attendre ; laisser se fatiguer la troupe ! »
Et on l’écoute ! et on ne le prend pas par les épaules, et on ne le jette pas dans la rue pour faire le premier morceau de la barricade ?
Je m’indigne !
« Proclamons plutôt que c’est fini, perdu ! Rentrez chez vous, faisons-en notre deuil ! Est-ce cela que vous voulez ?… »
On se récrie.
— Non ? — eh bien faites voir, comme un éclair, que tous les bras, toutes les âmes protestent et se révoltent… À l’œuvre, tout de suite ! Je vous le demande au nom de la Révolution !
— Que veux-tu donc faire ?
— Faire ce que nous pourrons, descendre l’escalier, entamer le pavé, crier aux armes ! aux armes !… Camarades, croyez-moi !… »
On m’arrête. L’homme brun, long et gras, se tourne vers les amis et demande si l’on veut suivre le mot d’ordre qu’ont donné les députés que l’on a vus ; ou bien si l’on veut m’écouter, moi : descendre l’escalier, entamer le pavé, crier aux armes !…
« Il faut obéir aux Comités », dit la bande.
Un autre arrive encore.
Est-il aussi pour fatiguer la troupe ?