Page:Vallès - L’Insurgé.djvu/366

Cette page a été validée par deux contributeurs.

chapper. On s’y serait trompé à moins, vois-tu ! Des chevaux sellés dans un coin, ses aides-de-camp regardant du côté des Prussiens !… Ah ! il ne prenait pas le chemin de Paris, sûr ! lui qui devait se faire tuer si bien !

— Je vous dis, moi, que c’était louche ! soutient avec énergie un fédéré. Sans compter que d’avoir transmis les propositions de Versailles, c’est joliment loin de prouver qu’il ne s’entendait pas avec Thiers !

Le mort est encore intact dans son cercueil, et sa mémoire tombe déjà en pourriture. Vermorel a perdu son temps et sa peine à faire l’oraison funèbre du Polonais.


Après une tournée avec Lefrançais, Longuet et quelques camarades, dans les bivouacs des combattants, nous remontons vers la mairie.

On me frappe sur l’épaule. C’est Genton, le blanquiste.

— Comment va ?

— Peuh ! pas trop bien ! Nous venons de faire une sacrée besogne ; il a fallu fusiller l’archevêque de Paris, M. Bonjean, trois à quatre autres !

Une sorte d’avorton tout noir dit son mot :

— Darboy a voulu me donner sa bénédiction… c’est moi qui lui ai envoyé la mienne !


J’ai eu déjà l’occasion de le voir, ce gringalet ! Il