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Mercredi matin.

Lisbonne arrive désespéré.

— Toutes nos positions sont prises. Le découragement s’en mêle… il faut se décider à une manœuvre, s’arrêter à un parti.

— Que faire ?

— Chercher ! chercher ensemble, Régère, Sémerie, toi, moi, Longuet…

Longuet est avec nous, en effet ; il est revenu, lui aussi, au pays latin.

Nous sommes montés dans le cabinet du maire, poussant le verrou pour qu’on n’entendît pas nos paroles d’angoisse, notre consultation in extremis.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Oh ! je viens d’être frappé en plein cœur, j’ai ressenti le mal qui envahit soudain les veines des déshonorés !

Le chef de légion jugeant, comme Lisbonne, la défense vaine, le docteur Sémerie, chef des ambulances, étant de l’avis du chef de légion, le maire s’est levé :

— Nous allons signer l’ordre de mettre bas les armes !


Cela m’a rappelé le jour où Cluseret fut décrété d’accusation.

— Vous n’allez pas dire que je suis un traître ! fit-