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l’Incorruptible, dont il publie les sermons révolutionnaires et dont il envie tout bas la mort.

Ah ! qu’il voudrait donc périr sous le coup de couteau de Charlotte ou le coup de pistolet de Thermidor !


Nous bataillons quelquefois là-dessus.

Je hais Robespierre le déiste, et trouve qu’il ne faut pas singer Marat, le galérien du soupçon, l’hystérique de la Terreur, le névrosé d’une époque sanguine !

Je joins mes malédictions à celles de Vermorel, quand elles visent les complices de Cavaignac dans le massacre de Juin, quand elles menacent la bedaine de Ledru, la face vile de Favre, la loupe de Garnier-Pagès, la barbe prophétique de Pelletan… mais, plus sacrilège que lui, je crache sur le gilet de Maximilien et fends, comme l’oreille d’un cheval de réforme, la boutonnière de l’habit bleu barbeau où fleurit le bouquet tricolore, le jour de la fête de l’Être suprême.


Dire que c’est pour cela peut-être que, sans le dire ou sans le savoir, Vermorel défend le tueur d’Hébert et de Danton !… parce que les défroqués ne font que changer de culte et que, dans le cadre de l’hérésie même, ils logent toujours des souvenirs de religion ! Leur foi ou leur haine ne fait que se déplacer ; ils marcheront, s’il est utile, comme les