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une proclamation, et de discuter, entre deux mêlés-casse, ceux qu’on va « porter au pouvoir ».


Une détonation !

Les enfants piaillent et se sauvent.

Le comité de chez le mastroquet, qui est composé de braves, dit que c’est le moment de se montrer, et nous essayons de refouler les fuyards en nous dirigeant vers l’Hôtel-de-Ville, qu’il s’agit de prendre.

— Il est à nous, me dit Oudet qui en revient. Tu ne veux rien être, n’est-ce pas ?

— Eh bien ! retournons au quartier, et restons avec les inconnus dans les faubourgs.


Je n’ai pas osé passer outre ! J’aurais voulu pourtant aller à l’Hôtel-de-Ville, peut-être bien y avoir un poste de combat, être quelque chose dans l’insurrection !

Oudet m’a fait rougir de mes prétentions, ou plutôt j’ai manqué de courage. C’est à regret que j’ai rebroussé chemin.

Mais Oudet, que j’estime et qui m’aime, a dû voir clair. Laissons la place aux autres, et remontons là-haut.


Pas avant d’avoir grimpé l’escalier de la Corderie.

Ils sont là sept ou huit que je déconcerte en leur apprenant ce que je tiens d’Oudet : à savoir que le gouvernement nouveau est constitué.