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XX
J’ai vite arraché mes quatre galons qui faisaient pitié, les pauvres, tant ils étaient fanés, rougeâtres, pisseux… et me voilà libre !
C’est maintenant que je suis le vrai chef du bataillon. Oh ! il ne faut point accepter de commandement régulier dans l’armée révolutionnaire ! Je croyais que le grade donnait de l’autorité — il en ôte.
On n’est qu’un zéro devant le numéro des compagnies. On ne devient réellement le preu que pendant le combat, si l’on a sauté le premier dans le danger. Alors, parce qu’on est en avant, les autres suivent. Et pour cela le baptême du vote est inutile : il n’y a que le baptême du feu !
Oui, à présent que ma coiffure n’a plus ses petits asticots d’argent, tous ceux dont j’étais le captif et