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— Si encore quelqu’un en profitait ! dit-il parfois mélancoliquement.


Il a, paraît-il, écrit à Hugo, à propos du chapitre sur Cambronne, dans les Misérables. Hugo lui a répondu :

« Frère, l’Idéal est double : idéal-pensée, idéal-matière ; envolement de l’âme vers le sommet, chute de l’excrément vers le gouffre ; gazouillements en haut, borborygmes en bas — sublimité partout ! Votre fécondité égale la mienne. Frère, c’est assez… relevez-vous ! »

— C’est moi qui ai signé Hugo et monté la blague, m’a dit un camarade.


Sont-ils drôles, tout de même !

Ce Circulutin a été condamné comme gérant d’une feuille incendiaire — je m’en doutais !

L’autre est le rédacteur en chef du seul journal républicain qui ait pu venir au monde, avoir droit à la vie, trouver grâce devant l’empereur. Non pas que l’homme soit un courtisan et ait commis une lâcheté — il est, au contraire, un raide et un inflexible. Mais à la manière des Jacobins, et Napoléon sait bien que Robespierre est le frère aîné de Bonaparte, et que quiconque défend la République au nom de l’autorité est un Gribouille de l’Empire !


Je puis m’isoler, heureusement.