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ployé », il conviendrait d’être « employeur » pour définir les nécessités auxquelles obéit ce dernier dans le traitement qu’il accorde à son personnel ; enfin, j’aurais poursuivi mes recherches sous l’influence « d’idées préconçues », tandis qu’un chef d’industrie, qui s’improviserait ouvrier, serait apte à faire « œuvre sérieuse et féconde ».

Fragmentaire ou non, une expérience comporte toujours son enseignement : il ne s’agit de rien autre que de le dégager. Une expérience qui a donné des résultats n’a pas été trop brève ; et, s’il convient qu’elle dure le plus longtemps possible, il n’en reste pas moins vrai qu’après une certaine période, on se trouve en possession des traits généraux et essentiels de la vie professionnelle et du caractère des gens de métier ; par la suite, on ne fait que descendre dans les détails et accumuler des faits du même ordre ; dès les premières semaines, le sujet a livré tout l’essentiel de sa substance. Quant à devenir employeur après avoir été salarié, cela permettrait évidemment d’étudier l’employeur ; mais il s’agirait là d’une étude différente quoique non dépourvue de liaison avec celle que j’ai entreprise et qui était de connaître l’employé et la répercussion, sur l’employé, des mesures prises par