Page:Valdour - La méthode concrète en science sociale.djvu/15

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
10
la méthode concrète

à faire passer sous les yeux du lecteur cela même qu’aurait surpris mon regard de sorte que le lecteur pût demeurer un juge. C’est seulement après la publication de La vie ouvrière que je connus l’existence de deux ouvrages semblables, l’un de MMmes Van Vorst et l’autre de M. Kolb. Le premier de ces livres, L’ouvrière aux États-Unis, avait paru traduit en français vers 1903[1]. Le livre de Kolb, Als arbeiter in Amerika, (Comme ouvrier en Amérique,) paraissait à Berlin en 1909[2], en même temps que le mien. À la même époque, je lisais un Billet de Junius[3] consacré à un dominicain flamand, le P. Rutten, qui, après avoir travaillé pendant un an, comme ouvrier mineur, au fond des puits, avait exposé dans diverses publications ses idées sur la question ouvrière et fondé dans son pays des syndicats ouvriers groupant, dès cette année-là, près de 50.000 associés ; ils en comptent actuellement plus de 100.000. Ces tentatives se produisaient à mon insu en même temps que les miennes, tellement elles sont nécessitées et par notre besoin de connaître de la vie ouvrière autre chose que

  1. On m’en communiqua, après l’apparition de mon livre, un fragment publié, dès le 2 février 1901, dans la Revue des Deux Mondes.
  2. Il n’a pas été traduit en français.
  3. Écho de Paris, 23 avril 1909.