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en science sociale

niques et anglo-saxons, il s’agit de femmes, plutôt que d’hommes ; l’homme, dans la vanité qu’il éprouve de sa supériorité, ne consent pas à déchoir intellectuellement, et s’il éprouve une vocation altruiste — hormis dans des cas religieux exceptionnels — il la fait consister à enseigner, à prononcer des discours et à se faire élire député, ou du moins à le tenter.

Si, dans les congrégations masculines, l’on ne rencontre que rarement des vocations analogues à celles qui fleurissent miraculeusement en si grand nombre dans les congrégations féminines, combien moins encore chez les hommes laïques ! Mais les femmes qui, hors de toute idée confessionnelle, cèdent à leur naturel penchant vers les souffrances, à l’effort de leur tendresse pour les déshérités, sont d’autant plus admirables ; et par la supériorité de l’éducation morale qu’elles se sont donnée, par le degré de perfection spirituelle où elles sont parvenues, d’autant plus enviables celles-là, qui, mues uniquement par la pitié, s’abaissent jusqu’aux plus piteux, se rendent, pour l’amour d’eux, pareilles à eux.

Voici quelque dix ans, une femme, qui n’est point Française, tenta dans son pays, une expérience analogue à celle de M. Valdour ; elle