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en science sociale

ciale. Là, se trouvent réunies sur la mentalité du tisserand, sur la substitution du travail mécanique de l’usine au travail familial, sur la supériorité et la relation des professions, sur l’adaptation que l’homme en reçoit. des observations justes, pittoresques et profitables. Seulement, quelle expérience supposent-elles ? Quel temps ont duré ces séjours ? Et ne semble-t-il pas qu’ils aient été extrêmement brefs ?

Toutefois, il y a à retenir : d’abord le mal par excellence, l’ivrognerie, dont la prophylaxie reste à déterminer. L’ivrognerie chez le peuple, en France, est le plaisir essentiel, la joie suprême. Des hommes buvant dix litres de vin par jour, sans compter « les blanches », quelle clientèle pour les débitants de boissons dites « hygiéniques » et pour leurs établissements ! Ensuite, l’auteur fait-il à bon droit ressortir l’incompréhension totale par ces ouvriers des mots par quoi les meneurs les tiennent ; les transformations, plus tristes que comiques, que les idées représentées par ces mots subissent dans leur cerveau ; les formes que revêtent alors à leurs yeux les doctrines socialistes, même en ce qui touche les problèmes du travail auxquels on pourrait les croire relativement initiés ; enfin, l’exploitation dont ils sont l’objet de la part de mastroquets féroces, agents