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la méthode concrète

pagnons de M. Valdour lui ont dit : « À partir de trente ans on a des misères : pas un qui puisse prétendre n’avoir pas quelque chose. »

Le Board of Trade a publié naguère les résultats d’une enquête qui avait pour but de comparer le coût de la vie ouvrière en Angleterre, en France et en Allemagne.

Pour un égal degré de confort, l’ouvrier français paie moins cher que l’ouvrier anglais qui paie lui-même moins cher que l’ouvrier allemand. Mais le logement du travailleur français est nettement inférieur, comme confort et comme hygiène, à celui des Anglais et des Allemands.

M. Jacques Valdour nous dit comment s’établissait son budget. Lorsqu’il était tisserand à Roanne, il gagnait au maximum 3 fr. 50 en moyenne pour onze heures de travail en conduisant deux métiers. Il y avait chômage le samedi après-midi et le dimanche. Pendant la morte-saison d’été, la journée est réduite à dix heures et il n’y a plus qu’un métier en marche par tisserand : le gain se trouve réduit de moitié. Il faut avoir fait des économies pendant l’hiver.