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la méthode concrète

Valdour s’est fait ouvrier. À Vierzon, à Montluçon, à Commentry, à Saint-Eloi-les-Mines, à Saint-Étienne, il a vécu la vie misérable de l’ouvrier sans travail… À Roanne, il s’est fait apprenti tisserand et ouvrier teinturier, tréfileur à Lyon, figurant de théâtre à Paris… De la vie à l’usine et de l’existence en dehors des heures de travail, il n’ignore aucun secret. Il sait comment il faut se loger, se nourrir, se vêtir pour arriver, non sans une prodigieuse habileté parfois, à équilibrer le modeste budget de l’ouvrier… Un peu partout il a connu des types singulièrement divers de travailleurs, et ceux qui vivent sagement, travaillent avec régularité, et ceux pour qui le travail ne semble être qu’un moyen d’existence intermittent, pour ainsi dire accessoire, et les ivrognes, et les débauchés, et jusqu’aux habitués des plus terribles bouges, des plus sinistres bas-fonds de Lyon et de Paris. De tous ces milieux et des personnages qui s’y démènent, M. Jacques Valdour a fait une peinture animée, colorée sans excès, qui donne l’impression sincère de la vie… »

(Recueil de jurisprudence Dalloz, 18e Cahier, 1909, Bibliographie, p. 30-31.)