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la méthode concrète

s’il ne conclut pas, j’ai peur que ce soit tout bonnement parce qu’il n’y a pas à conclure.

Car vous pensez que nous avons couru aux conclusions. Dans une étude sur la condition du travailleur, cela seul importe. Hélas ! cela, dans ce livre d’un brave homme qui est pourtant un esprit brave, manque comme dans les autres. J’entends ce qui serait au moins l’indication, l’espoir d’une méthode d’amélioration de la vie ouvrière. Mais non ! Les méthodes actuelles l’ont fort peu améliorée matériellement, et moralement l’ont faite mauvaise et amère comme elle ne fut jamais. Oh ! il n’y a pas à faire des phrases là-dessus : tout ce qui compte dans le socialisme, comme dans tous les partis, le reconnaît douloureusement, la vie ouvrière était plutôt meilleure du temps que la vieille chanson la berçait…

C’est ce que Jacques Valdour, (il est parfois amusant et il a étudié l’ouvrier roannais avec une sympathie particulière), expose dans des pages tout à fait remarquables de sincérité et de franchise… Ces pages, par leur vaillante franchise, par leur ton tout à la fois découragé et affectueux, par leur vérité et leur vie, frapperont tous ceux qui ont réfléchi quelquefois à cette question, attachante entre toutes, de la vie de l’ouvrier. Pauvre vie à tout prendre,