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LES ANGLAIS ET L’INDE

Ces rapides avancements ne sont encore, il est vrai, que la minime exception, et tout jeune homme qui entre dans le service de la compagnie, pour rester dans les limites du probable, ne doit rien rêver au delà des épaulettes de major. En effet, les majors comptent en moyenne plus de vingt-huit ans de service, et bon nombre de capitaines ont figuré plus de vingt-cinq ans sur les cadres de l’armée de l’Inde. Parmi les capitaines, il s’en trouve cependant qui, par suite de bonnes chances, n’ont attendu ce grade que neuf ou dix ans.

Il faut, pour compléter ces aperçus, dire quelques mots du brevet : le système de l’avancement à l’ancienneté exclusivement, — loi fondamentale du service indien, — a été modifié dans ces dernières années par Fintroduction du brevet, qui sert de récompense aux actions d’éclat et de compensation aux officiers malheureux dans leurs promotions. Le lieutenant, après seize années de service, devient de droit capitaine par brevet, et après vingt-deux ans le capitaine devient major. Remarquons toutefois que le brevet n’est à peu près qu’une distinction honorifique, qu’il ne confère aucun avantage pécuniaire, et que les privilèges du grade par brevet ne peuvent s’exercer qu’en campagne, lorsque plusieurs régiments sont réunis.

L’avancement dans l’armée native a lieu à l’ancienneté dans le régiment jusqu’au grade de lieutenant colonel, et, à partir de ce grade, à l’ancienneté encore, mais sur un cadre qui comprend les officiers généraux des trois armées indiennes : Bengale, Madras et Bombay.