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LES ANGLAIS ET L’INDE

suit de là qu’à son début comme gouvernement dans l’Inde, la compagnie ne crut ni devoir ni pouvoir s’écarter des usages établis, et continua, à peu de chose près, les systèmes d’administration, de perception d’impôts, de répression criminelle, établis par ses devanciers. Bien que ces usages aient subi de nombreuses modifications, l’action s’en fait encore sentir dans la machine gouvernementale de l’Inde, et pour bien comprendre les devoirs multiples des officiers civils angloindiens, il est indispensable de se rappeler qu’ils descendent en droite ligne des délégués de l’empereur de Dehli.

Il est temps de revenir au writer sorti après examen heureux du collège de Fort-William, et de le suivre dans ses débuts comme assistant auprès du magistrat d’un district. Autour de lui, on ne parle que les langages natifs, et il doit bon gré mal gré finir par s’y rompre. En principe, l’action de l’assistant est fort restreinte, et ce n’est généralement qu’après deux ans de travaux actifs qu’il est investi de pouvoirs d’une certaine importance. Il faut environ sept ans de service pour arriver du poste d’assistant à celui de magistrat en pied chargé d’un district.

C’est une tâche laborieuse et compliquée que celle d’un magistrat de district[1] dans l’Inde anglaise. Le magistrat répond de tous les détails de l’administration du district qui lui est confié. Il détermine les taxes à faide desquelles il est pourvu à la solde de la police locale, à

  1. L’on peut tracer le tableau suivant des moyennes de popu-