Page:Valbezen - Les Anglais et l’Inde, 1857.djvu/400

Cette page n’a pas encore été corrigée
390
LES ANGLAIS ET L’INDE.

couvent d’Agra qu’une faible subvention de 2 roupies par mois, 24 roupies (60 francs) par an ! somme tout à fait insuffisante pour pourvoir même à la nourriture de l’enfant, et qui laisse la plus grande partie de ses dépenses à la charge du couvent. Cette parcimonie, indigne des hommes éclairés qui président aux destinées de l’Inde, n’est pas la seule à signaler. Les chapelains catholiques attachés aux stations militaires, dont la congrégation est souvent plus nombreuse que celle des ministres protestants, ne reçoivent par mois qu’un faible salaire de 80 roupies, tandis que les appointements mensuels de leurs collègues protestants dépassent souvent 7 et 800 roupies. Il est à espérer que l’esprit de véritable libéralisme, qui tend chaque jour à dominer davantage dans les conseils de l’honorable compagnie, fera bientôt justice de ce choquant état de choses. Il ne s’agit pas ici de grever d’une somme considérable le budget de l’Inde : quelques milliers de roupies suffisent pour satisfaire les justes réclamations du clergé catholique de l’Inde. Les plus exigeants d’entre les chapelains militaires ne rêvent pas en effet au delà d’un salaire de 150 à 200 roupies par mois, qui leur donnerait les moyens de vivre sans être obligés de compter sur la générosité des soldats irlandais, ce qu’ils ne peuvent faire aujourd’hui, quelque parcimonieuse que soit leur existence. Les établissements qui dépendent de la mission d’Agra ne sont pas tous dans la ville. Des succursales ont été fondées à Missourie, sous le climat salubre des montagnes de l’Himalaya, et à Sirdanah, village peu distant de Meerut, dans les do-