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LES ANGLAIS ET L’INDE.

lité et de magnificence. Devant la façade du palais s’élève une grande colonne dont le fût devait, dit-on, servir de tombeau au général. L’on raconte en effet qu’avant sa mort, désireux d’ajouter une somme considérable à son immense fortune, il entra en marché avec le roi de Lucknow, dont sa bizarre villa excitait les désirs ; mais ces négociations avortèrent, et le général, bien persuadé que les droits de ses héritiers, quelque bien établis qu’ils fussent, ne seraient qu’une barrière impuissante contre la convoitise d’un despote indien, résolut de mettre son palais sous la protection des préjugés religieux avec lesquels les musulmans regardent les lieux où un corps humain a trouvé sa dernière demeure. Il ordonna donc par testament de déposer sa dépouille mortelle dans les caveaux de Constantia. Un sarcophage de marbre blanc renferme les cendres de l’heureux aventurier ; il est entouré de quatre statues de carton peint représentant des cipayes en habit rouge, le casque en tête, appuyés sur leurs armes, dans l’attitude de la douleur officielle. Un buste de marbre blanc enfoncé dans la muraille représente le général coiffé à l’oiseau royal, avec un jabot et de petites épaulettes, et surmonte une tablette sur laquelle est gravée l’épitaphe suivante : Here lies Claude Martin. He was born at Lyons. A. D. 1732. He came to India a private soldier, and died a major gêneral.