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LES FONCTIONNAIRES CIVILS

d’Haylebury, et qui ne saurait subsister longtemps.

Après avoir passé l’examen final, le writer, c’est là désormais son nom officiel, est dirigé, ses frais de voyage payés, sur celle des trois présidences à laquelle il a été attaché. On comprend facilement que toutes ses études se concentreront désormais sur les langues orientales. Sur le banc du juge, sous la tente du collecteur, dans le durbar du prince indien, partout, à chaque instant de sa vie officielle, l’employé du service civil a besoin de pouvoir converser librement avec les natifs ; mais quelle diversité d’études, que de travaux préliminaires pour arriver à une connaissance suffisante des idiomes en usage sur cette terre babélique de l’Inde ! Dans le haut Bengale, c’est le bengali, l’hindostani, l’urdu ; dans le bas Bengale, le bengali et l’urdu ; à Bombay, l’urdu, le mahratte et le guzerati sont également indispensables ; enfin, dans la présidence de Madras, il ne s’agit ni plus m moins, pour l’officier civil, que de posséder le canarèse, le telaya et le tamil.

Après un examen préliminaire, le writer est admis parmi les élèves du collège de Fort-William et appelé à choisir la division de la présidence du Bengale dans laquelle il désire servir. Suivant qu’il se décide pour la division du nord-ouest ou pour celle du sud, ses études sont dirigées sur le persan et l’hindostani, ou sur le bengali et l’urdu. La durée des études au collège de Fort-William est de dix-huit mois ; au bout de ce temps, le wriler doit encore avoir passé quatre examens. Les deux premiers consistent en traductions écrites d’un auteur