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LES ANGLAIS ET L’INDE

leur nombre s’élève de quatre-vingt-dix à cent. Ils étaient compris dans les limites d’âge de dix-sept à vingt-trois ans sous l’ancien système, mais ils peuvent aujourd’hui figurer sur les bancs d’Haylebury jusqu’à l’âge respectable de vingt-cinq ans.

Les personnes compétentes, tout en rendant justice au plan d’éducation suivi à Haylebury jusqu’à ces derniers temps, élevaient contre cet établissement quelques objections motivées. Sous l’ancien système, la limite inférieure d’âge étant fixée à dix-sept ans, l’étude du grec, du latin et des mathématiques prenait un temps considérable aux élèves ; aussi, parmi les arguments que l’on a pu faire valoir en faveur du système d’admission au concours public, l’un des plus péremptoires a-t-il été que l’on pourrait de cette manière exclure d’Haylebury tous les cours parasites, et consacrer le temps des élèves, dès le premier jour, aux études spéciales. Le sanscrit de plus joue un rôle trop important dans l’enseignement d’Haylebury. Le sanscrit est, il est vrai, la langue mère de l’Inde ; qui la possède à fond a peu de peine à apprendre les langages qui en dérivent ; mais un bien petit nombre d’élus réussissent à acquérir une connaissance parfaite de ce langage, difficile entre tous. Ajoutons aussi que l’on s’étonne de ne pas voir des cours de jurisprudence anglaise figurer sur le programme d’une institution destinée à former des hommes publics qui, pendant la plus grande partie de leur carrière, auront à remplir les fonctions de juge. C’est une lacune qu’on a souvent reprochée au collège