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LES ANGLAIS ET L’INDE.

jour de son émancipation par lord Metcalf, en 1838. Cette mesure, devant laquelle le gouvernement de rinde recula avec terreur pendant plus de cinquante ans, et que lord Metcalf prit sans instructions précises, peut-être malgré des instructions précises, est loin cependant d’avoir amené à sa suite tous les désastres dont même de bons esprits ne manquaient pas de prédire qu’elle serait accompagnée. La presse anglaise compte des organes dans toutes les grandes villes de Flnde, et l’on peut citer, parmi ses publications quotidiennes et périodiques les plus importantes, le Bengal Hurkuru, l’Englishman, le Friend of India, la Revue de Calcutta, le Madras Advertiser, le Bombay Times, le Dehli Gazette, le Dehli Sketch, sorte de Punch indien dont les dessins sont souvent pleins de sel et de malice. La presse anglo-indienne s’adresse exclusivement à la communauté européenne, dont elle représente les intérêts ; aussi, sauf aux jours de l’arrivée des malles d’Europe, le journal indien révèle à chaque ligne au prix de quels efforts d’invention l’éditeur est parvenu à remplir ses colonnes. À une première page d’annonces en succède invariablement une seconde toute remplie de correspondances particulières, dont les pseudonymes ambitieux de Néo-Junius, fiat lux, ou justitia, dissimulent mal la pauvreté. Quelques nouvelles locales, des emprunts à la presse européenne, couvrent tant bien que mal le blanc des deux autres feuilles. Comme toutes les publications périodiques faites en dehors des grands centres de la vie politique, loin de l’influence vivifiante des hommes