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LES ANGLAIS ET L’INDE.

ne rappellerai pas les noms, Dieu merci oubliés aujourd’hui. La salle de bal, resplendissante de lumières, présentait des détails de décoration assez curieux. Au plafond, au-dessous des lustres et des girandoles, étaient suspendus des poissons et des perroquets d’écorce d’arbre, des nénufars de papier fort ressemblants, qui se balançaienten manière d’épées de Damoclès au-dessus de rassemblée. Trois palais miniature, avec parc, jardin de plaisance, ménagerie et habitants, s’élevaient en évidence, comme morceaux de choix, sur une estrade, et une illumination al giorno faisait ressortir les traits distinctifs de ces chefs-d’œuvre de l’art allemand : allées de sciure de bois, cascades de verre, arbres de mousseline. Quelques symphonies exécutées par des artistes pleins de bonnes intentions ouvrirent la fête, et servirent d’introduction au nautch, ou danse des bayadères. Quoique j’eusse peu d’illusions sur la chorégraphie native, la maussaderie de ce spectacle dépassa et au delà mes préventions. Le chant monotone, la musique dolente, qui accompagnent le tournoiement incessant de la danseuse, dont les mouvements ne manquent pas toutefois de grâce et de laisser-aller, composent un ballet plein de couleur locale, sans doute, mais qui ne me semble pas offrir d’autre attrait… Voilà pour l’art. Quant à la femme, la bay adère, avec ses cheveux glacés d’huile de coco, ses dents pourries par l’usage du bétel, ses mains peintes de henné, ne réalise pas, à mon avis, un type de beauté bien désirable. Et puis,… et puis,… à quinze jours de distance, vous retrouvez, plus débile,