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LES ANGLAIS ET L’INDE

commission, qui espère peu trouver parmi les candidats un nouveau Pic de la Mirandole capable de répondre de omni re scibili et quibusdam aliis, prévoit humblement que le chiffre d’excellence ne sera jamais atteint ; mais elle explique qu’en formulant ce programme aussi vaste que détaillé, elle a voulu donner des chances aux jeunes gens qui, à des connaissances classiques distinguées, réunissent une certaine habileté dans les sciences mathématiques, ainsi qu’à ceux qui possèdent à un haut degré les sciences naturellesetmorales ouïes langues européennes.

La nouvelle charte n’a du reste apporté aucune modification à l’éducation des jeunes candidats aux grandeurs de l’administration indienne, et, l’examen subi victorieusement, ils doivent comme par le passé entrer au collège de Haylebury, où ils suivent pendant deux ans les études spéciales qu’exige la profession qu’ils ont embrassée. Le collège de Haylebury est situé à vingt-un milles de Londres, dans le comté de Hertford, et fut fondé il y a trente ans environ, sinon sous Fadministration, du moins sous l’inspiration du marquis de Wellesley. Il a déjà été dit, à l’honneur de ce grand homme d’État, que le premier il s’était sérieusement occupé de l’éducation des futurs administrateurs de l’Inde. Le collège d’Haylebury devait n’être, suivant ses plans, que le premier degré d’une éducation qui serait complétée sur les lieux mêmes. L’établissement de Haylebury fut plus heureux que le collège de Fort-William ; dans son organisation, la cour des directeurs, sans se laisser arrêter par d’étroites considérations d’économie, suivit presque