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FINANCES ET TRAVAUX PUBLICS.

désirent prendre des places de premières ou de secondes doivent avoir une tenue décente : » tenue décente, — une chemise !

Si, pour apprécier le mouvement probable des voyageurs sur les chemins de fer de l’Inde, l’on est obligé d’entrer dans un champ d’hypothèses assez étendu, l’on peut parler avec plus de certitude des marchandises dont les voies ferrées, à peine ouvertes, auront à faire le transport. En 1854, le commerce du continent indien, qui est venu se concentrer dans les deux entrepôts de Bombay et de Calcutta, a dépassé la somme de 50 millions sterling. C’est là sans doute un chiffre considérable ; on peut toutefois affirmer, sans crainte d’être démenti par l’événement, que le commerce de l’Inde est loin d’avoir acquis tout le développement qu’il atteindra infailliblement lorsque des moyens de transport sûrs et faciles auront été assurés aux marchandises. Comme on l’a déjà fait observer, le système des voies de communication de l’Inde est demeuré jusqu’à ces derniers temps à l’état de nature ; aujourd’hui même, tout le mouvement commercial en dehors de l’artère du Great trunk Road s’opère à travers des sentiers à peine battus ou sur des rivières dangereuses, navigables seulement à certaines saisons de l’année. De là de°s frais énormes de transport et des lenteurs qui entravent d’une manière si déplorable les transactions commerciales, que l’on doit compter en première ligne parmi les sources de recettes des chemins de fer indiens le transport des marchandises. Ainsi, dans le bas Ben-