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LES ANGLAIS ET L’INDE

gnie, en état de guerre permanent avec ses voisins, n’eût pas eu le temps de tirer parti de toutes les ressources du pays, la chose est facile à comprendre ; mais qu’il eût négligé d’ouvrir des voies de communication qui lui permissent au moins de mouvoir aisément ses forces militaires d’un bout à l’autre du territoire conquis, c’est là une incurie gouvernementale, un oubli de ses propres intérêts, qui légitiment et au delà les changements radicaux dont la charte de la compagnie a subi l’atteinte depuis le commencement du siècle. Le Great trunk Road, commencé, comme il a été dit en 4836, est achevé aujourd’hui sur un parcours de 950 milles, et conduit le voyageur, par une voie macadamisée dans son entier, de Calcutta à Kurnaul. Le parcours complet de cette grande artère de l’Inde atteindra 1,450 milles, et, en estimant à 1, 000 livres sterl. le prix moyen des travaux par mille, la ligne entière, lors de l’achèvement, représentera un capital de 4 million sterl. et demi. Une route qui doit mettre en communication directe Calcutta et Bombay est aussi en cours d’exécution et terminée jusqu’à Ahmednuggur, sur un parcours de 150 milles. Enfin une route macadamisée en partie réunit Bombay à Agra, et les dépenses totales se sont élevées à 243,670 livres sterling pour un développement de 734 milles, soit une dépense moyenne au mille de 330 livres sterling. Cependant l’importance des voies de communication ordinaires, quelque grande qu’elle soit, disparaît devant celle des chemins de fer en cours d’exécution