Page:Valbezen - Les Anglais et l’Inde, 1857.djvu/312

Cette page n’a pas encore été corrigée
302
LES ANGLAIS ET L’INDE

nord de l’Inde, mais à des travaux d’irrigation, de routes, de chemins de fer, qui doivent préparer à ce pays un avenir de prospérité dont nul ne saurait fixer les limites.

Les travaux d’irrigation, par leur importance financière, par le bien-être qu’ils répandront autour d’eux, tiennent la première place dans cette série d’entreprises utiles qui signaleront glorieusement, quoi qu’il arrive, le passage de la race européenne dans l’Inde. En effet, dans cette partie du domaine indien qui s’étend au pied de l’Himalaya entre le 70e et le 78e degré de longitude, le 24e et le 34e degré de latitude, le sol sablonneux est dénué de moyens d’irrigation naturelle ; chaque année, la récolte est mise en question, et avec elle le sort de milliers d’individus. Aussi ne faut-il pas fouiller bien en arrière dans les annales de ces contrées pour arriver à des années de désastreuse mémoire, telles que les années 1837-38, où des populations entières disparurent sous les atteintes du fléau de la famine. Il serait aisé cependant de soustraire à ces redoutables extrémités la partie du sous-gouvernement des provinces nord-ouest dont il est ici question, et qui s’étend entre le Gange et la rivière Jumna. Les neiges de l’Himalaya offrent à des canaux irrigateurs des réservoirs inépuisables, dont les merveilleuses ressources n’avaient point échappé à la sagacité des empereurs de Dehli. Aux noms de Feroze-Schah et de Schah-Jehan se rattachent des travaux de canalisation qui ont perpétué leur souvenir parmi les populations reconnaissantes » Le canal de Feroze, ouvert