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FINANCES ET TRAVAUX PUBLICS.

établissement, entouré d’ennemis, avec une administration ignorante des ressources et des besoins du pays, le gouvernement colonial, obligé de faire face à des guerres pleines de dangers, dut sans cesse demander des secours d’argent à la métropole. La cour des directeurs pourvut à ces dépenses par des emprunts successifs qui en 1786 atteignaient un total de 8 millions de livr. sterl. Cette dette demeura stationnaire pendant une période de dix ans ; mais sous l’administration du marquis de Wellesley il fallut solder les dépenses de guerres contre le sultan Tippoo et les Marhattes, et le chiffre de la dette publique, successivement accrue, atteignit en 1805 25,626,631 livr. sterl. Pendant un espace de quinze ans, un état d’équilibre s’était établi entre les recettes et les dépenses du gouvernement de l’Inde, quand en 1825 la guerre contre les Birmans vint de nouveau vider les coffres du trésor public et augmenter la dette de près de 10 millions de livr. sterl. L’administration pacifique et réformatrice de lord William Bentinck porta les finances indiennes à un haut degré de prospérité que ne purent maintenir ses successeurs, engagés dans une série continue de travaux militaires de la plus haute importance. Les guerres de l’Afghanistan, de la Chine, puis les deux guerres du Punjab, creusèrent un déficit constant dans le trésor de la compagnie, et les emprunts successifs auxquels on eut recours pour les combler amenèrent en 1849 la dette publique de l’Inde au chiffre de 47,151,018 livr. sterl. Depuis lors, un nouvel emprunt de 2 millions sterling, ouvert en mars 1855, a porté le total de la dette publique