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LES ANGLAIS ET L’INDE

l’éducation, des subsides aux princes natifs, de l’établisment civil et militaire d’Europe[1].

Pendant l’année 1854-1855, le projet de budget soumis au parlement présente un résultat moins favorable que celui de l’exercice précédent ; diminution de revenu et augmentation des dépenses, qui laissent un déficit considérable. Il est à remarquer que ce résultat est dû surtout à la grande baisse du revenu de l’opium. On ne peut nier d’ailleurs que des sommes importantes ne soient employées à des travaux de routes et de canalisation qui doivent multiplier les richesses du pays.

La dette dont le gouvernement de l’Inde sert annuellement les intérêts se divise en deux catégories distinctes. La première représente le fonds social de la compagnie, d’une valeur de 6 millions livr. sterl., qui servit à jeter les premiers fondements de la puissance anglaise en ces contrées lointaines. Lorsqu’en 1833 le monopole du commerce fut retiré à la compagnie, le parlement anglais, en compensation, décida qu’un intérêt s’élevant à 10 et demi pour 100 du capital primitif serait payé aux propriétaires d’actions jusqu’en 1874, et qu’à cette époque ces actions seraient remboursées contre une somme double de leur valeur nominale, soit 12 millions de livr. sterl. Ces intérêts figurent au budget de l’Inde pour une dépense fixe et annuelle de 650,000 livres sterling.

Quant à la dette publique de l’Inde, l’histoire en est aisée à retracer. Au milieu des difficultés d’un premier

  1. Voir l’Appendice (IX).