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FINANCES ET TRAVAUX PUBLICS.

Les droits de douane, qui fournissent une part importante des revenus publics, peuvent se résumer ainsi : un droit de 4 pour 100 ad valorem sur les marchandises importées de production anglaise et de 10 pour 100 sur les produits étrangers ; un droit de 2 roupies par douzaine sur les vins et spiritueux ; le droit sur le sel dont on vient de parler, et enfin certains droits minimes et variables imposés aux produits du sol à l’exportation.

Il faut noter encore, parmi les ressources financières du budget de rhonorable compagnie, le monopole de l’opium et l’akbarry, ou droit sur les liqueurs fermentées, que le gouvernement perçoit par l’entremise de fermiers qui acquièrent en adjudication publique le privilège de la vente des spiritueux dans certains districts, enfin certains droits locaux variables suivant les provinces, mais tous de peu d’importance.

Les divers impôts dont nous avons essayé d’expliquer le mécanisme assurent au gouvernement de l’honorable compagnie un revenu total de 26,000,000 de livres sterl. Défalquant de cette somme 1 million et demi de livres sterling applicable aux frais de fabrication et d’achat du sel et de l’opium, l’on obtient pour revenu net de l’Inde une somme d’environ 24 millions et demi de livr. sterl., ou 620,000,000 de fr.[1]. C’est avec cette somme que l’Inde doit faire face aux dépenses de l’administration des finances, de la justice, des douanes, de la marine, de l’armée, de la dette publique, des travaux publics, de

  1. Voir l’Appendice (VIII).