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LES ANGLAIS ET L’INDE

de beaucoup inférieur à ce qu’il devrait être ; et malheureusement pour ses finances, le gouvernement du Bengale ne saurait porter remède à cette situation vicieuse sans forfaire aux termes d’un engagement solennel.

Dans le système des ryots, qui fut appliqué en grand aux premières années du siècle dans la présidence de Madras, sous l’influence dirigeante de sir Thomas Munro, le gouvernement, propriétaire immédiat du sol, est en contact, sans agence intermédiaire, avec les cultivateurs, auxquels il cède la terre en baux annuels et variables sur rendement. Le gouvernement et le cultivateur conservent tous deux leur indépendance, celui-ci pouvant à son gré augmenter ou abaisser les fermages, celui-là rejeter ou accepter les conditions qui lui sont faites.

Enfin le système des provinces nord-ouest, combinaison mitigée des deux autres, moins irrévocable que le premier, moins mobile que le second, met le gouvernement en présence de diverses classes de fermiers, grands propriétaires, petits cultivateurs, communautés de village, parties contractantes de baux à longue échéance de vingt-cinq et même trente ans.

Quelques chiffres empruntés aux documents officiels publiés sur le district de Cawpore, l’un des plus fertiles et des mieux cultivés du domaine de la compagnie, donneront une idée approximative des profits que la communauté agricole de l’Inde retire de ses labeurs. Des travaux statistiques récents établissent que ce district