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LES ANGLAIS ET L’INDE

du Scinde, les riantes campagnes du Bengale, le plateau salubre des Neilgerrhies. La race martiale des Sicks et des Rajpots, le timide Bengali, l’intelligent Parsi, l’industrieux Arménien, les tribus, à Fétat primitif, des Khonds et des Todawurs offrent à l’œil de l’observateur les contrastes les plus frappants. Le sol fertile de l’Inde abonde en produits d’une richesse sans égale : le riz, l’indigo, le coton, les graines oléagineuses poussent presque sans labeur sur ce sol privilégié, et pour certains produits travaillés, les châles du Cachemire, les mousselines de Dacca, l’industrie indienne est arrivée à une perfection que l’industrie européenne, avec sa science et ses puissants moyens, n’égale pas. L’intérieur des domaines de la compagnie renferme les villes d’ancienne origine de Dacca, Lucknow, Bénarès, Agra, Dehli, Lahore, qui prennent rang parmi les cités les plus peuplées du monde. Enfin, aux bords de la mer, aux lieux qui sont les points de contact entre l’Inde et l’Europe, se sont élevées comme par enchantement les capitales de Bombay, Madras et Calcutta, dont la fondation remonte à peine à un siècle, et qui, sous l’influence vivifiante des transactions commerciales, ont déjà acquis des proportions colossales et comptent, la première 230,000 âmes, la seconde 700,000 et la troisième 800,000.

La taxe foncière donne plus de la moitié du revenu de l’ïnde, et en effet, même dans les divisions territoriales où il y a le plus de villes, dans les provinces nordouest, par exemple, la population agricole est en grande majorité. Ainsi le recensement fait dans cette sous-pré-