Page:Valbezen - Les Anglais et l’Inde, 1857.djvu/293

Cette page n’a pas encore été corrigée
283
FINANCES ET TRAVAUX PUBLICS.

nent indien, le conquérant étranger ne voit pas non-seulement de rival, mais même d’ennemi digne de ses craintes ou de ses colères ; le budget en état d’équilibre se trouve grevé seulement d’une dette inférieure à trois années de revenu. Enfin, quant à l’avenir, que ne doit-on pas espérer de ces vastes et fertiles territoires, avec leur innombrable population, sous l’impulsion d’un gouvernement fort et éclairé qui dispose d’un budget d’environ 26 millions sterling, dont nous avons maintenant à indiquer les éléments ?

Le domaine d’outre-mer de l’honorable compagnie des Indes, le plus immense assemblage de royaumes réunis sous une seule loi que le monde moderne ait jamais vu, occupe dans sa plus grande étendue un espace de 18,000 milles de long sur 13,000 milles de large, peuplé de pte de 140 millions d’individus, parlant quatorze langages différents. Il se partage en quatre grandes divisions, savoir : la présidence du Bengale, dont le territoire, de 165,443 milles carrés, renferme une population de 40 millions d’individus ; la sous-présidence des provinces nord-ouest, avec un territoire de 71, 985 milles carrés et 23,200,000 habitants ; la présidence de Madras, dont le territoire comprend 145,000 milles carrés, et la population 22 millions d’âmes ; enfin la présidence de Bombay, 120,065 milles carrés et 11,109,067 habitants.

La race humaine répandue sur la surface de l’Inde ne le cède en diversité qu’à la nature, qui a réuni sur ce vaste continent ses pages les plus variées et les plus sublimes, les neiges éternelles de l’Himalaya, les déserts