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LES ANGLAIS ET L’INDE

Le conquérant européen n’a pas sans doute réalisé au bénéfice de ses sujets asiatiques les réformes que les hommes du progrès ne cessent de réclamer : le suffrage universel, l’admission des citoyens à tous les emplois, le vote des impôts, toutes les panacées du formulaire progressif républicain ; mais depuis plus de soixante ans la propriété privée a été chose sacrée dans l’Inde an* glaise ; des millionnaires ont étalé leurs richesses au soleil et n’ont pas senti leurs têtes trembler sur leurs épaules. C’est là un fait inouï dans l’histoire de ces contrées lointaines et le plus beau panégyrique que l’on nous semble pouvoir tracer de l’administration de l’honorable compagnie.