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LES ANGLAIS ET L’INDE

ciels, les exportations, les importations, le mouvement maritime des ports de Calcutta et de Bombay[1]. La valeur moyenne annuelle des importations de ces cinq dernières années dans les deux capitales commerciales de rihde dépasse 163 millions de roupies, et celles des exportations, 201 millions. Quant au mouvement maritime de long cours, entrée et sortie réunies, il atteint le chiffre de 2,500 navires, jaugeant environ 1, 400, 000 tonneaux. Ce sont là sans doute des chiffres magnifiques et une belle justification des mesures parlementaires qui ont brisé le monopole commercial de Fhonorable compagnie des Indes. L’on n’apprécierait toutefois qu’imparfaitement les résultats de la grande réforme économique qui a inauguré en Europe l’ère de la liberté du commerce, si comme point de comparaison, à côté du résultat des dernières années, l’on ne mettait les chiffres correspondants dans les années qui ont précédé la destruction du monopole. Dans la période de 1830 à 1834, le mouvement maritime du port de Calcutta[2] s’était élevé en chiffres ronds à 240,000 tonneaux ; les importations atteignaient une valeur de 26 millions de roupies, et les exportations une valeur de 38 millions. La valeur des transactions entre le port de Bombay et la seule métropole, de moins de 4 millions de roupies en 1814-15, suit une période progressive continue ; elle est représentée en 1853-54 par une valeur de plus de 57 millions de roupies. En présence de ces résultats,

  1. Voir l’Appendice (VI)
  2. Voir l’Appendice (VII)