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LES ANGLAIS ET L’INDE

domaines de la compagnie, car les billets de banque ne sont reçus que sous un escompte désavantageux en dehors des grands centres. Le système monétaire a pour base la roupie, d’une valeur de 2 shillings. Des coupures d’argent de moitié, un quart, un huitième, du billon de cuivre, enfin de petits coquillages, cowries, dont il entre plus de cinq mille dans la roupie, résument les instruments qui servent d’intermédiaires aux transactions commerciales, du cap Comorin aux chaînes de l’Himalaya. Il existait autrefois des pièces d’or, nommées goldmohurs, d’une valeur de 16 roupies ; mais cette monnaie a été frappée, il y a quelques années, d’une mesure de démonétisation dont il ne faut pas d’ailleurs exagérer les conséquences, car le goldmohur était d’une valeur trop élevée pour avoir jamais une circulation étendue parmi des populations aussi pauvres que celles de l’Inde. Si donc on ne peut sans exagération attribuer les difficultés présentes à la mesure de démonétisation de l’or dans les domaines de la compagnie, c’est avec une grande apparence de raison toutefois que les hommes compétents recommandent l’introduction de l’or, sous des coupures appropriées aux besoins des populations, comme le remède le plus propre à prévenir le retour de la crise monétaire qui a récemment affligé les trois présidences.

On a vu que la consommation annuelle moyenne de métaux précieux dans le Bengale pour les cinq dernières années était de 13,965,217 roupies. Cette moyenne pour la présidence de Bombay, dans les cinq années 1849-50