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LES ANGLAIS ET L’INDE

l’infériorité du sol, l’arbuste cotonnifère produit beau » coup moins dans l’Inde anglaise qu’aux États-Unis. Ainsi un acre de terre qui, à la Louisiane, produit 200 livres de coton et plus n’en produit que 100, dans les districts les plus favorisés de la présidence de Bombay. En outre, l’état imparfait des voies de communication impose au spéculateur qui amène le coton de l’Inde centrale sur le marcbé de Bombay les plus lourds sacrifices. Ainsi il arrive souvent que les frais de transport du lieu de production au port d’embarquement dépassent le prix de revient de l’article. Malgré ces désavantages, les chiffres suivants attestent que la culture du coton a bénéficié, comme tous les autres produits de l’Inde, de l’abolition du monopole commercial de la compagnie. Dans les années 1825-26 et suivantes, les documents officiels portent en moyenne à 100 millions de livres la quantité des cotons exportée annuellement du domaine anglo-indien[1]. On peut aujourd’hui estimer à 190 millions de livres la quantité de cotons exportée en moyenne annuelle de

  1. BOMBAY. Exportation de cotons bruts. ANNÉES. QUANTITÉ. VALKUR. LIVRES. ROTTPl ES. 1849-50 167.949.859 22.647.400 1850-51 191.646.185 28.521.371 1851-52 188.872.473 22.838.613 1852-53 217.433.911 26.410.437 1853-54 188.920.498 21.365.085 Moyenne des cinq années : 190.964.585 livres, 24.356.581 roupies.