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EXPORTATIONS ET IMPORTATIONS.

remontent à plus de soixante ans. C’est en 1788 que des semences de cotons étrangers furent distribuées, pour la première fois, aux cultivateurs natifs. Depuis lors, le patronage du gouvernement a revêtu les formes les plus variées : contrats avantageux avec les planteurs, plantations-écoles, introduction de machines de nettoyage perfectionnées. En 1839, des planteurs américains furent amenés dans l’Inde par les soins du gouvernement, et les travaux de ces hommes spéciaux démontrèrent que les terrains propres à la culture du coton ne sont pas limités aux districts de Brooch et de Surate, mais s’étendent dans la province de Candeish et la partie sud du pays des Mahrattes. Ils établirent aussi que les procédés de culture des natifs ne diffèrent pas essentiellement des procédés de culture américains, et qu’enfin l’infériorité des cotons issus de semences importées ne doit être attribué qu’au peu de soin avec lequel le coton est nettoyé, réuni en balles, et surtout aux épreuves du voyage de la plantation au port d’embarquement. Si, s’appuyant sur ces données, dont des hommes compétents, à tous égards, attestent l’exactitude, l’on tient compte du bon marché de la main-d’œuvre en ces contrées[1], l’on peut dire que le coton ne tient pas dans le commerce extérieur de l’Inde la place qui lui appartient.

Il faut faire remarquer toutefois que, par suite de

  1. Ce bon marché est tel, que le coton sur la plantation peut être produit au prix moyen de 1 penny et 1/2 la livre, tandis que le prix de revient aux États-Unis varie de 2 pence 1/4 à 3 pence.