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LES ANGLAIS ET L’INDE

Les cotons les plus estimés de l’Inde, connus sous le nom de dezy, croissent dans le Bengale, aux environs de Dacca, et servent à fabriquer ces admirables mousselines qui, pour la légèreté et la finesse du tissu, sont sans rivales au monde. Le Bengale d’ailleurs ne produit pas le coton nécessaire à sa consommation intérieure, et des documents dignes de foi attestent que la valeur des importations annuelles faites des districts producteurs dans le Bengale s’est élevée jusqu’à un crore de roupies (1 million sterling). Il est vrai de dire que ces chiffres se rapportent à des époques éloignées, où les cotons fabriqués de l’Inde paraissaient avec avantage sur le marché européen. La consommation de la fabrication indigène dans le Bengale, quoique loin de ce chiffre, est encore considérable aujourd’hui, et l’on peut de plus affirmer que tous les cotons qui s’exportent de Calcutta ont été cultivés dans les districts de l’Inde centrale qui s’étendent entre les deux rivières Jumna et Nerbuddah. Ces districts produisent aussi en partie des cotons qui paraissent sur le marché de Bombay, approvisionné en outre par les cotons de la province de Guzerat, connus dans le commerce sous le nom de brooch et de surat, ces derniers représentant les deux tiers de l’exportation totale du port de Bombay. Le coton est aussi cultivé dans la présidence de Madras, mais il y est presque exclusivement employé pour la consommation intérieure.

Les premières mesures prises par l’honorable compagnie, pour améliorer la culture du coton dans l’Inde,