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LES FONCTIONNAIRES CIVILS

nombre de brevets accordés par Jes directeurs aux fils d’anciens officiers de la compagnie, qui, de 1813 à 1833, sur 5,092 commissions était de 404, est de 348 sur les 1,843 commissions distribuées de 1836 à 1843. La proportion s’est donc élevée du douzième au quart.

La nouvelle charte de 1853 a apporté à la constitution de la cour des directeurs les changements suivants : le nombre des directeurs est réduit de trente à dix-huit, leur salaire annuel élevé de 300 à 500 1iv. st. ; enfin les brevets du service civil de l’Inde doivent être mis désormais au concours public. Que ces réformes portent une atteinte profonde au pouvoir de la cour des directeurs, c’est Là ce que l’on ne saurait se dissimuler ; que l’on doive en espérer de bons résultats, c’est une question que l’expérience seule pourra résoudre. Beaucoup de bons esprits croient, et nous croyons avec eux, que la loi nouvelle qui régira désormais le recrutement de l’administration anglo-indienne n’est qu’une concession faite à l’esprit démocratique du siècle, et rien de plus. Il est en effet hors de doute, parmi les hommes qui ont quelque expérience de l’Inde, que les recrues doivent se rendre jeunes sur le théâtre de leur vie officielle pour s’initier aulangage, aux habitudes, aux préjugés des hommes qu’ils auront un jour à gouverner. Comment donc formuler, pour une limite d’âge de dix-sept ou dix-huit ans, un programme d’examen qui puisse donner des gages de capacité future ? Sera-ce l’éternel latin ou le simpiternel grec, une double infusion de géométrie, voire de calcul différentiel, qui indiqueront que tel ou tel sujet doit obtenir la préférence