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LES ÉCOLES

aux efforts civilisateurs les plus énergiques et les mieux entendus ; mais tout en avouant qu’un progrès rapide est impossible, il est permis de reprocher au gouvernement de la compagnie d’avoir compliqué sa tâche par une excessive parcimonie, et surtout par une absence totale d’organisation et de système. Peut-on s’expliquer avec quelque apparence de raison que, dans une administration montée comme l’est celle de l’Inde, il ne se soit trouvé jusqu’à ces dernières années qu’un fonctionnaire, un seul, que ses devoirs attachassent exclusivement à la question de l’éducation ? Il y a en effet quelques mois à peine que la sous-présidence des provinces nord-ouest était la seule division de l’empire indien où un inspecteur général fût chargé de la surveillance et de la direction en chef des établissements d’éducation. Dans les autres présidences, ce département était administré par un board ou comité composé d’hommes éminents et bien disposés sans doute, mais qui, choisis selon le hasard de leur position, n’avaient ni les connaissances spéciales indispensables, ni même le temps nécessaire pour examiner et résoudre les détails multiples inséparables de la question d’éducation[1]. La part du lion, dans les allocations du trésor public, est employée, et c’est là un tort grave, à subventionner des établissements dont l’enseignement est d’un ordre trop

  1. Des dispositions récentes ont mis fin à cet état de choses. Les comités ont été abolis, et aujourd’hui un fonctionnaire spécial est appelé dans chaque présidence à diriger le département de l’éducation.