Page:Valbezen - Les Anglais et l’Inde, 1857.djvu/164

Cette page n’a pas encore été corrigée
154
LES ANGLAIS ET L’INDE

n’existe plus dans les districts éloignés, où le monopole de l’éducation primaire apppartient toujours aux castes marchandes, qui dirigent ainsi leurs enfants vers les industries héréditaires de leur ordre. On peut cependant tirer de ce fait, sans en exagérer la portée, la conséquence que la barrière des préjugés religieux a été partiellement renversée, et que, le temps, la libéralité intelligente du gouvernement aidant, le progrès se généralisera. Notons aussi que la population hindoue montre moins de répugnance pour l’instruction que la population mahométane, car les statistiques officielles établissent que les élèves appartenant à la croyance musulmane entrent seulement pour 1/18e dans la population totale des écoles.

Si l’on passe de renseignement donné par les natifs aux institutions placées sous le patronage de l’honorable compagnie des Indes, on rencontre trois catégories d’établissements[1], savoir : les collèges destinés à la propagation des sciences orientales pures, tels que le collège sanscrit et le Madrissa de Calcutta, — les collèges et les écoles secondaires, dont l’enseignement aborde les sciences européennes, — enfin les écoles primaires, destinées à propager les notions élémentaires de la lecture, de l’écriture, de l’arithmétique et des langages vulgaires. Nous avons déjà parlé avec assez de

  1. Nous nous plaçons toujours dans le Bengale proprement dit, c’est-à-dire dans la division de l’empire indien qui a été soumise à l’enquête partielle dont nous essayons de résumer les résultats.