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LES ÉCOLES

que ses coreligionnaires lui offrent des présents, souvent assez considérables[1].

Parlerons-nous maintenant de l’éducation de la femme indienne ? Le sujet prête peu au développement, car il y a là une lacune complète dans les institutions natives, et l’on peut remarquer dès le début que les femmes qui ont reçu quelque instruction appartiennent toutes aux classes les plus dégradées de la population. On ne

  1. Les chiffres suivants, extraits des documents officiels publiés par le gouvernement de l’Inde, permettent d’apprécier exactement la proportion dans laquelle les diverses castes de la hiérarchie indienne participent à l’étude du sanscrit. Le district de Burdwan compte 190 écoles, dirigées par 190 professeurs appartenant tous à l’ordre brahmanique. Ces établissements renferment 1,358 élèves, dont 590 externes et 768 internes. 1,296 élèves appartiennent à la caste des brahmes, 45 à la caste, des médecins, les 17 autres à des familles de brahmes dégradées. Les recettes annuelles accusées par les 190 professeurs forment un total de 11,960 roupies, soit en moyenne un traitement pour chaque maître de 68 roupies 4 anas ; mais les sources de profits pour les pundits sont si diverses et si facilement dissimulées, qu’on ne peut accepter ce chiffre sans réserve. Nous compléterons ces détails en reproduisant un tableau statistique qui indique le nombre et l’âge des élèves qui s’adonnent aux diverses branches de la science native : SUJET DES ÉTUDES. NOMBRE DES ÉLÈVES. ÂGE DU COMMENCEMENT DES ÉTUDES. ÂGE DE LA FIN DES ÉTUDES. Grammaire. 644 11.4 20.7 Lexicologie. 31 15.7 20.7 Littérature. 90 18.6 24.9 Rhétorique. 8 23.6 27.1 Loi. 238 23.2 33.5 Logique. 277 17.8 29. Vellantas. 3 24.3 34.6 Médecine. 15 16.2 24.2 Mythologie. 43 24.6 31.6 Astrologie. 7 23.4 30.15 Tantras. 2 27.5 32.7