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LES ANGLAIS ET L’INDE

Par la nature comparativement élevée des études, les écoles de sanscrit tiennent le premier rang parmi les institutions d’enseignement des natifs. Elles ont aussi sur les autres établissements la supériorité du nombre. Ces écoles, où toutesles branches de la sciences indienne sont enseignées par l’intermédiaire du sanscrit, ne sont pas exclusivement fréquentées par les brahmes, mais bien par toutes les castes respectables auxquelles la loi religieuse permet de frayer avec eux. Cependant les élèves des castes inférieures peuvent être initiés seulement aux br anches séculières de la science : l’étude de la loi, de la philosophie, des poëmes sacrés, est le monopole exclusif de l’ordre brahmanique. Les écoles de sanscrit doivent pour la plupart leur origine à des efforts privés, et ne renferment invariablement qu’un seul maître ou pundit qui professe la branche de la science native qui lui est la plus familière. Les élèves passent d’une école à l’autre, suivant qu’ils veulent étudier l’astrologie, la médecine, la loi ou les poëmes sacrés ; il résulte de cette organisation vicieuse que, dans toutes les écoles, les élèves se divisent en internes et en externes : or, l’éducation étant gratuite, le maître doit loger les internes et les nourrir à ses frais. La libéralité de ses amis, quelquefois des souscriptions faites dans la communauté native, l’aident à défrayer ces dépenses. Le pundit compte encore d’autres ressources, il est généralement attaché comme chapelain à quelque famille opulente et reçoit en cette qualité des honoraires ; de plus, aux jours de solennités religieuses, il est d’usage