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LES ÉCOLES

vingt à vingt-deux. Les maîtres de persan, comme instruction, position sociale, tiennent un rang plus élevé que leurs confrères ; aussi les honoraires, fruits de leurs travaux, sont-ils plus considérables, quoiqu’ils ne dépassent pas 6 roupies par mois en moyenne. L’on donnera une idée assez exacte du rôle que joue le persan dans l’éducation native en empruntant aux tableaux statistiques publiés par le gouvernement indien le chiffre des élèves des écoles de persan dans le district de Burdwan, dont la population s’élève à plus de 1 million d’âmes : ces écoles comptent 3,654 élèves, savoir : 2,096 musulmans et 1,588 Hindous.

Les écoles d’arabe se divise en deux catégories : les écoles d’arabe vulgaire, dont l’enseignement, d’une puérilité exceptionnelle, consiste à apprendre aux élèves la forme, le nom, le son de certaines combinaisons de lettres, sans leur en donner le sens, et les écoles d’arabe lettré. Ces dernières ont de nombreux points de contact avec les écoles de persan, et sont souvent tenues dans le même local. L’on peut dire toutefois, et c’est là la seule distinction qu’il soit possible d’établir entre elles, qu’un professeur d’arabe lettré peut toujours enseigner le persan, mais que la réciproque n’a pas lieu et que les professeurs de persan ne peuvent enseigner l’arabe que dans des cas exceptionnels. La durée de l’enseignement complet dans les écoles d’arabe lettré dure de douze à treize ans. Ces écoles sont au reste peu fréquentées, et comptent seulement 158 élèves dans le district de Burdwan : 149 musulmans et 9 Hindous.